Entre ombre et lumière
Guider l’autre à faire un pas de côté,
L’inviter à explorer le champ des possibles,
Lui tenir la main au besoin, l’accompagner
Est un acte de foi. D’amour.
Qui nécessite de temps à autre de plonger.
Plonger dans les eaux troubles de ses ombres.
Plonger dans son passé.
A la rencontre de son enfant blessé.
Remodeler les souvenirs douloureux,
S’étonner à nouveau du rejet.
Ma posture de coach m’invite à accepter
Mes dernières résistances.
A me mettre à nu, me dépouiller encore.
Les derniers vestiges sont dépoussiérés.
Dois-je les mettre sous terre? Les brûler?
Les garder au coeur de moi pour ne pas oublier?
Ce week-end, je me suis délester encore une fois.
C’était bouleversant.
J’en suis ressortie chamboulée,
Et plus légère.
Je suis allée visiter la petite fille que j’étais.
Je l’ai câlinée, l’ai rassurée.
Ai porté sa voix publiquement.
Au rang des âmes incomprises et bousculées.
J’ai compris les masques qu’elle avait inventés.
J’ai laissé les larmes nettoyer l’injustice.
Ce chemin déjà parcouru est un rappel.
Nos blessures ne disparaitront pas.
Réouvrir la plaie sera douloureux à chaque fois.
En revanche nous avons le choix.
De l’endroit où porter notre attention.
Nous avons le choix de nous aimer.
Entre ombre et lumière.
Magnifier la délicatesse de nos fêlures,
Transformer les traces de nos blessures
En acte de foi.
En amour.
Julie, Mademoiselle Souffle
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